Behind the who
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Deep Work vs Shallow Work
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Deep Work vs Shallow Work

Comment j'ai arrêté de gérer mon agence pour enfin la diriger

Salut,

Cette semaine, je veux te parler d'une phrase qui m'a poursuivie pendant des mois.

Une phrase que tu as peut-être déjà prononcée toi aussi.

"Je n'ai pas le temps de réfléchir, je suis trop occupée à gérer."

Je l'ai répétée pendant des mois.
À mon associé.
À mon coach.
À moi-même.

La solution ?
Je m'étais organisée "intelligemment" :
• Les weekends pour la stratégie
• Les congés pour les gros projets comme la Whodunit Academy
• Les soirées pour rattraper le retard

Brillant, non ?
(Spoiler : Non. Pas du tout.)

Ce système tenait sur le papier. Dans la réalité, il m'épuisait.

Et pire : il empêchait l'agence d'évoluer.
Parce qu'une agence qui grandit a besoin d'une dirigeante qui pense.
Pas juste qui gère.

Mon agence, mes ambitions me réclamaient du deep work.
Mon corps, mon cerveau aussi.
Cette sensation de plonger profondément dans un sujet.
De réfléchir sans interruption.
Je la connaissais. Je l'avais vécue. Avant.


📌 SI TU ME DÉCOUVRES...

Hey ! Moi c'est Emilie,

En bref :

  • Une freelance devenue dirigeante de 28 salariés en full remote

  • Depuis 15 ans, on ne fait que du WordPress, mais pas comme les autres

  • J'ai créé la Whodunit Academy pour former la nouvelle génération

  • Je teste, j'expérimente et je partage tout ce que j'apprends

  • Et je suis convaincue que l'IA va révolutionner nos métiers (en bien !)

Dans cette newsletter, aussi disponible en audio, tu découvriras les systèmes qu'on met en place, les outils qu'on teste, et surtout les erreurs à éviter pour créer une agence qui dure.

Si tu veux gagner du temps dans ton parcours, bienvenue dans l'aventure !

Et abonne-toi si ce n’est pas le cas.


FLASHBACK

Il y a quelques années, comme Directrice Artistique, je passais des heures en "deep work" :
• Plongée dans la création
• Focus total sur les designs
• Sessions de plusieurs heures sans interruption

Mon cerveau adorait ces moments de flow créatif.

Puis je suis devenue CEO. Et tout a basculé.

LE PIÈGE DE LA RÉACTIVITÉ

Petit à petit, sans même m'en rendre compte, mon quotidien s'est métamorphosé. Une transformation insidieuse, presque invisible.

Chaque journée est devenue une course effrénée, une suite sans fin de réponses aux messages, de décisions prises dans l'urgence, de feux à éteindre, de points express à enchaîner.

Je jonglais avec tout. Je répondais à tous. J'étais devenue cette CEO "plus réactive qu'avant", celle qui ne laisse jamais un mail sans réponse, qui est toujours disponible pour son équipe.

Sur le papier, ça ressemblait à de la performance. Mais quelque chose clochait.

Une petite voix, au fond de moi, me disait que cette hyperréactivité cachait quelque chose de plus profond.

Un malaise que je n'arrivais pas encore à nommer.

LE SIGNAL D'ALARME

Un soir, penchée sur nos metrics qui stagnaient, sur tous ces projets stratégiques qui n'avançaient pas, j'ai eu un moment de clarté brutale.

Mon cerveau n'avait plus d'espace.
Plus de place pour analyser en profondeur.
Plus de temps pour planifier notre futur.
Plus d'énergie pour innover dans nos process.
Plus de recul pour imaginer de nouvelles directions.

J'étais devenue une machine à réagir. Une excellente gestionnaire de crise, peut-être. Mais pas une leader qui fait avancer son entreprise.

Bien sûr, la réactivité est une compétence cruciale pour un CEO. Mais quand elle devient la seule corde à notre arc, tout s'effondre comme un château de cartes.

Sans deep work, c'est toute l'entreprise qui s'essouffle.

Les décisions deviennent superficielles, dictées par l'urgence plutôt que par la stratégie. La vision s'embrume, comme un phare dans le brouillard. L'innovation stagne, faute de terreau pour germer.

Et l'entreprise ? Elle tourne en rond, comme un hamster dans sa roue.

DEEP WORK VS SHALLOW WORK

Le deep work, c'est cette capacité à se concentrer intensément sur une tâche complexe.

Sans interruption. Sans distraction.

C'est là que naissent les vraies innovations, les virages stratégiques, les solutions aux problèmes complexes.

Le shallow work, c'est tout le reste :
• Les réponses rapides aux emails
• Les décisions du quotidien
• La gestion des urgences
• Les micro-ajustements

Les deux sont vitaux pour une agence.

Imagine ton rôle de CEO comme un chef d'orchestre :
• Le shallow work, c'est garder le rythme au quotidien
• Le deep work, c'est composer la prochaine symphonie

Sans shallow work, ton équipe est bloquée.
Sans deep work, ton agence joue toujours le même morceau.

LA DROGUE DU SHALLOW WORK

Soyons honnêtes une seconde.
Le shallow work, c'est addictif.

Cette sensation de tout gérer, de répondre à chaque demande, d'être indispensable... C'est comme une drogue.

Chaque mail traité, chaque problème résolu nous donne une petite dose de dopamine. Une victoire rapide. Un sentiment de contrôle.

C'est du sucre rapide pour le cerveau.
Ça fait du bien sur le moment, ça nous donne de l'énergie instantanée.

Mais comme tous les sucres rapides, ça ne nourrit pas vraiment.
Ça nous laisse même un peu plus vides après.

Le deep work ? C'est tout l'inverse.
C'est inconfortable.

Frustrant même.
Pas de récompense immédiate.
Pas de petite victoire rapide à célébrer.
Les résultats mettent des semaines à se manifester.

Et pendant ce temps, on a l'impression d'être "improductif", de "perdre" du temps. C'est comme un sportif de haut niveau.
Les compliments sur son corps, il les reçoit sur scène, sous les projecteurs.

Mais les vrais résultats ? Ils se construisent dans l'ombre.
Dans ces heures invisibles passées à la salle, quand personne ne regarde, quand rien ne semble changer.

Mais voilà le truc.

Les vrais changements, les innovations qui comptent, la croissance durable...
Tout ça vient du deep work. Jamais du shallow.

L'ÉQUILIBRE ET COMMENT REPRENDRE LE CONTRÔLE

La vraie performance ? Ce n'est pas de choisir entre les deux modes de travail.
C'est de leur donner à chacun leur place.
De les orchestrer intelligemment.

PHASE 1 : LES PREMIERS PAS

J'ai commencé doucement. Très doucement.

Deux matinées par semaine où je m'autorisais à être "indisponible". Une journée entière par mois, hors du bureau, pour prendre de la hauteur.

Ça paraît peu ? C'était déjà une révolution.

PHASE 2 : LE RITUEL

J'ai créé mon rituel de deep work :
Un bon casque.
Une playlist lofi qui tourne en boucle.
(mon cerveau a compris que quand cette musique démarre, c'est l'heure de plonger profond).

Le lofi, c'est devenu mon signal.
Comme un sportif qui met sa playlist pour se mettre dans sa bulle avant une compétition.
Cette musique répétitive, sans paroles, elle créé une sorte de cocon où mon cerveau peut enfin se concentrer sur ce qui compte vraiment.

PHASE 3 : L'ENVIRONNEMENT

En parallèle, j'ai commencé à éduquer mon environnement.
J'ai communiqué clairement mes plages de disponibilité.
J'ai formé clients et collaborateurs au travail asynchrone.
Surtout, je leur ai appris à distinguer les vraies urgences des fausses.

Petit à petit, les interruptions ont diminué. Naturellement.

Le plus surprenant ? Les gens ont appris à se débrouiller seuls.
À trouver des solutions sans moi. À devenir plus autonomes.

LES RÉSULTATS

Aujourd'hui, les résultats dépassent mes espérances.

Pour l'agence :
L'agence avance différemment.
Les projets stratégiques ne sont plus eternellement reportés "à plus tard".
Des innovations émergent régulièrement.
Notre vision est plus claire, plus ambitieuse.
La Whodunit Academy se developpe sereinement.

Et l'équipe ?
Elle grandit en autonomie chaque jour.

Pour moi :
Personnellement, la transformation est tout aussi profonde.
Je me sens enfin CEO, plus seulement manager de crise.
Mon cerveau a retrouvé sa capacité à voir loin, à imaginer, à créer.
Je dors mieux - si, si, vraiment.

Et surtout, j'ai retrouvé le plaisir de diriger, pas juste de gérer.

LA GRANDE LEÇON

La plus grande différence ? Je ne culpabilise plus d'être "indisponible" pendant mes phases de deep work. J'ai compris que ces moments de concentration profonde ne sont pas du luxe.

Ce sont des investissements essentiels pour l'agence.
Pour son futur.
Pour le mien.

La réactivité fait tourner l'entreprise.
Le deep work la fait grandir. Il nous faut les deux.

✋ TON ACTION DU JOUR

Prends 15 minutes. Juste 15 minutes.
(Oui, maintenant. Avec un café si tu veux).

Analyse ta dernière semaine :
• Combien d'heures as-tu passé à réagir ? (mails, urgences, demandes...)
• Combien d'heures as-tu vraiment consacré à réfléchir ?

Puis pose-toi ces trois questions :

  1. Quelle décision stratégique as-tu repoussée "faute de temps" ?

  2. Quel projet important est en pause parce que tu es "trop dans l'opérationnel" ?

  3. À quoi ressemblerait ton agence si tu consacrais ne serait-ce que 2h par semaine à y réfléchir vraiment ?

Si ces questions te mettent mal à l'aise, c'est normal. Elles m'ont fait le même effet.

Prêt(e) à faire ton premier pas vers plus de deep work ?
Bloque 2h dans ton agenda pour la semaine prochaine.
Juste 2h.
Pour commencer.


Besoin d'aide pour retrouver ton équilibre de CEO ?
Je te propose :

👉 Les Jeudis Sans Filtre : je libère 4 créneaux de 30 minutes pour échanger en 1:1. C'est gratuit, sans engagement, juste pour avancer ensemble.
→ https://tidycal.com/team/business/sans-filtre

👉 Réponds simplement à cet email, je lis tout 😊


🔮 LA SEMAINE PROCHAINE

Mercredi prochain, je te raconte sans filtre :
• Comment j'ai transformé ma relation à l'argent
• Pourquoi j'ai arrêté de m'excuser de facturer
• Ce qui se passe vraiment dans ma tête quand je dois relancer

Si toi aussi tu as une relation compliquée avec les relances... rendez-vous mercredi !

À la semaine pro !
Emilie

PS : Comment gères-tu l'équilibre entre réflexion et action ? Réponds à cet email, je suis curieuse de connaître ton expérience !

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